1986/1989 - La main libérée de l'oeil
En 1986, mes explorations ont pris un tournant décisif avec l'émergence d'une nouvelle forme de pli, fluide et évocatrice. Il faut oser être soit mais paradoxalement ce fut un jeu d'effacement et de jaillissement sur papier ou sur toile (il faut s'oublier pour mieux voir) qui refuse le repli sur soi et crée une réceptivité et une imprévisibilité féconde. Contrairement à la précision iconographique les détails picturaux émergent lorsque le tableau devient palpable, présent. Ces lignes allusives ont peu à peu disparues vers les "abîmes ordonnés" (Jean Grenier) de mes grandes huiles des années 90, entre l'extase et le rien. Je peignais alors ces espaces fascinés par la peinture elle-même.