1993/1999 - La sensualité de la peau sur la peau
A la suite de mes immenses peintures à l'huile, le Polymère en tant que médium fut une révélation exaltante grâce aux nombreux séjours au USA (atelier à Harlem en 1993 et plus tard dans le Connecticut) engendrant mes voiles déployés sur le sol de l'atelier et repositionnés sur la toile et plus tard directement sur polycarbonate transparent thermoformé. La technique détermine l’esthétique disait H. Frankenthaler. Ma méthode permet de produire des images que l'intellect ne fera jamais.
… « Pour obtenir des formes flexibles sans l'itinéraire attendu du pariétal, pour parvenir à l'indécidabilité des arrangements de la matière, pour réunir des lambeaux mésomorphes, des guenilles de matières rutilantes ; pour obtenir une giclure nomade, des souplesse isolées, des étirements autonomes, des agglutinements de malléabilité, la main n'est plus celle du dur labeur ; elle n'est plus la main devenant calleuse à force de lutter contre le "coefficient d'adversité" de la matière. Au contraire, la main, à défaut d'être angélique, se fait aristocratique : elle n'est plus main-d'œuvre… »
extrait en 1996 du livret autour de ma peinture par Laurent Gillard, « du pan de Niobé au "pend" de Marsyas »